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Abaya : l’obsession française qui affecte des Québécoises
Des jeunes femmes musulmanes québécoises et françaises. Illustration: Nia E-K
21/9/2023

Abaya : l’obsession française qui affecte des Québécoises

temps de lecture:
5 Minutes
Initiative de journalisme local
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Note de transparence

En France, la sphère politico-médiatique remet régulièrement en question la tenue des femmes musulmanes. La dernière affaire en date à faire polémique est celle de l’abaya. En effet, le ministre français de l’Éducation nationale a banni à la rentrée le port de ces longues robes dans les établissements scolaires publics (qui reçoivent des élèves de 11 à 18 ans).

Au Québec, de nombreuses femmes craignent que cette controverse ne les affecte… quand ce n’est pas déjà le cas. Comment expliquer qu’une querelle française s’exporte ici, et quelles en sont les conséquences ? Nous avons choisi de tendre le micro aux premières concernées.

« T’es au Québec ici, t’es pas en Afghanistan ! »

Nous avons rencontré Sarah**, une Montréalaise qui porte l’abaya depuis deux ans. Le 11 septembre dernier, la jeune femme de 24 ans s’apprête à rejoindre l’une de ses amies pour une séance de magasinage. Comme à son habitude, elle enfile une de ses longues robes. Elle choisit celle qu’elle vient tout juste d’acheter, un modèle élégant et de qualité, dit-elle.

Moins de 15 minutes plus tard, au pied de son immeuble, Sarah est victime d’une agression dans la rue. « T’es au Québec ici, t’es pas en Afghanistan ! », lui lance un homme d’apparence caucasienne. Il la montre du doigt, accompagne ce geste de « fuck you » et d’autres insultes. Elle se souvient qu’autour d’elle, personne n’a réagi.

« [Après ça], j’ai pris le bus en direction du métro. Tout au long du trajet, j’étais tellement anxieuse, je me suis demandé : “Dois-je faire demi-tour et rentrer chez moi ?” Mais je me suis répété intérieurement : “Non, sois forte.” Alors, j’ai appelé mon mari, et je suis restée en ligne avec lui jusqu’à ma destination. J’étais profondément bouleversée. »

Sarah est catégorique : elle voit dans cette agression un lien direct avec la polémique qui agite la France. « Je porte des abayas, ces longues robes amples, depuis maintenant deux ans, explique la femme voilée. Mais ces deux dernières semaines ont été particulièrement éprouvantes. Les regards pesants et insistants des gens sont devenus constants, comme de petites piqûres qui m’assaillent tout au long de la journée. Ce n’était pas ainsi auparavant. Je me sens maintenant sous une surveillance constante. »

L’abaya au banc des accusés

Pour comprendre ce qui se trame au Québec, un petit retour sur l’affaire qui enflamme actuellement les médias français s’impose. Lors d’une conférence de presse donnée pour la rentrée scolaire, le ministre français de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a qualifié cette robe – c’est la traduction littérale du terme « abaya », qui peut désigner aussi un manteau – de vêtement religieux musulman. Il a affirmé qu’il n’avait « pas sa place » dans les établissements scolaires français. Ce vêtement, qui n’est pourtant pas religieux, est donc désormais connoté comme tel, et tout élève de collège et de lycée (ayant donc de 11 à 18 ans environ) qui le porte s’expose à une sanction disciplinaire.

Pour comprendre la situation en France, commençons par expliquer ce qu’est une abaya. À l’origine, il s’agissait d’un manteau court, sans manches, porté indépendamment du sexe ou de la religion, notamment par les Bédouins. Aujourd’hui, l’abaya est une robe longue et ample, populaire dans diverses régions, y compris en Afrique du Nord et dans le Sud-Ouest asiatique. Elle est appréciée pour sa modestie et est portée principalement par des femmes. Elle est disponible dans de nombreuses couleurs et styles, et on peut même en trouver dans des collections de marques populaires, comme Zara et Dolce Gabbana.

Dans l’Hexagone, de nombreux membres de l’opposition ont dénoncé ce qu’ils qualifient de manœuvre politique. Cette controverse permettrait en effet de balayer sous le tapis des problèmes de fond : pénurie d’enseignants, précarité de l’emploi, surcharge de travail, sous-financement des écoles… Le mal, cependant, est fait : le gouvernement français a braqué les caméras sur les 298 filles qui se sont présentées en abaya le jour de la rentrée scolaire, soit 0,006 % des élèves***.

Ainsi, début septembre, des jeunes femmes ont été accueillies par des surveillants, des professeurs et des directions scolaires qui ont jugé de la religiosité ou non de leur tenue vestimentaire. Autrement dit, de l’intention derrière la longueur de leur robe. Au passage, des jeunes filles portant des jeans associés à un pull moulant accompagnés d’un kimono, des combinaisons amples assorties, voire une tenue jugée trop sombre, ont été refusées d’entrée en classe.

Quel est le risque lié à une telle mesure, selon ceux qui s’y opposent ? La sociologue Hanane Karimi craint une dérive vers la discrimination au faciès ou au patronyme : « Ce qu’on ne dit pas, c’est qu’il y a quelque chose de l’ordre ethnoculturel qui est un indicateur fort dans la manière d’estimer que c’est une abaya ou une robe longue. »

Pourquoi une polémique française résonnerait-elle au Québec ?

Zeinab Diab rédige actuellement une thèse en sciences des religions à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal sur l’effet de la loi 21 sur les femmes musulmanes. La chercheuse estime que la mesure contre les abayas, décrétée au nom de la laïcité, a de fortes chances de trouver un écho au Québec.

Se décrivant comme « l’enfant de la loi 101 et l’adulte de la loi 21 », Mme Diab estime que ni le Québec ni la France ne respectent les principes de la laïcité.

« Le premier pilier de la laïcité est la séparation de l’État et des églises, et l’autonomie des instances religieuses par rapport au pouvoir politique, rappelle-t-elle. De là découle le deuxième principe, la neutralité de l’État, qui stipule qu’il ne doit ni imposer ni entraver directement ou indirectement une religion, et qu’il ne doit pas non plus promouvoir les intérêts d’un groupe majoritaire ou minoritaire. Le troisième pilier : la laïcité ne devrait pas constituer une contrainte à la religion, mais plutôt une manière de vivre sa foi. Enfin, le quatrième principe fondamental est l’égalité de traitement de tous les citoyens », énumère-t-elle.

En France, la laïcité a été définie par la loi de 1905. Au Canada, c’est plutôt par la mention de la « liberté de culte » qui apparaît dans la Charte canadienne des droits et libertés (article 2.a). Et plusieurs cas de jurisprudence**** de la Cour suprême du Canada qui traitent des divers principes de la laïcité.

En 2004, lors de l’introduction de la loi interdisant le port de signes religieux par les étudiants en France, une nouvelle forme de laïcité a émergé. L’historien Jean Baubérot la qualifie pour sa part de laïcité falsifiée. Selon lui, l’esprit de la loi de 1905 n’est plus respecté, car on demande désormais aux jeunes visées de cacher leur religiosité. Or, initialement, cette loi a été créée pour garantir la liberté de culte.

Au sujet des risques de dérive au Québec, Mme Diab juge que la province « s’inspire beaucoup de la France ». Puis, elle ajoute : « Par sa situation minoritaire (…), elle cherche inlassablement à se définir. Donc, elle se distingue notamment par son rejet du sécularisme canadien, illustré par la loi 21. »

Elle attire d’ailleurs l’attention sur une particularité sémantique révélatrice : en anglais, la loi 21 s’intitule « An Act Respecting the Laicity of the State ». Or, explique la chercheuse, le mot “laicity” n’est pas commun. Son usage, ici, est destiné à le différencier de “secularism” et à promouvoir la nouvelle laïcité à la française. « Ainsi, comme en France, le Québec se définit en contrôlant les populations minoritaires internes, à l’intérieur des frontières imaginaires de ce qui constitue la nation québécoise », ajoute-t-elle.  

Comment la législation anti-voile française s’exporte-t-elle dans la Belle Province ?

Pour comprendre ce phénomène, nous avons consulté la professeure Roshan Jahangeer. Ses recherches portent sur la circulation des lois anti-voile entre la France et le Québec.  

Selon elle, « des politiciens, des experts ou des journalistes de grande renommée » se sont déplacés entre les deux pays pour, notamment, plaider en faveur de la promulgation de ces lois ou couvrir leur application. Une tendance toujours en cours, estime-t-elle.

En décembre 2013, par exemple, une rencontre a eu lieu au palais de l’Élysée, à Paris, entre Pauline Marois, alors cheffe du Parti québécois et première ministre du Québec, et le président français de l’époque, François Hollande. Initialement consacrée au commerce et à l’électrification des transports, la réunion a rapidement pris une tournure différente quand a été abordé le sujet de la laïcité dans le cadre de la Charte des valeurs québécoises.

François Hollande affirme alors que « la laïcité n’appartient pas à la France ». Au contraire, il juge que « c’est un principe, une valeur que nous considérons pouvoir partager avec d’autres pays et qui permet de vivre ensemble […]. Avec le Québec, il est vrai que nous avons aussi des fondements communs qui permettent de comprendre pourquoi nous arrivons peut-être aux mêmes résultats ». Au sujet de cette rencontre, Pauline Marois déclare d’ailleurs s’être dite « inspirée »  par les propos du président français.

Mme Jahangeer évoque également l’influence de commentateurs comme Mathieu Bock-Côté – qui a rédigé une chronique sur l’interdiction de l’abaya. « [Il] est un chroniqueur québécois et une personnalité publique dont l’influence est notable. Il est actuellement installé en France, ce qui lui confère sa perspective sur les débats relatifs à la laïcité. Ses opinions politiques influencent la scène publique québécoise, où il est perçu comme porte-parole de la laïcité à la française au Québec », explique-t-elle.

Mathieu  Bock-Côté et Pauline Marois utilisent d’ailleurs le même vocabulaire et la même rhétorique qu’en France, malgré un contexte historique et socioculturel très différent. On pense ici à l’influence de l’Église dans la vie publique québécoise, influence qui a persisté jusqu’à la fin des années 1960, ou encore à la question des mouvements islamistes, qui ne sont pas implantés au Québec comme ils le sont en France. Pourtant, note la chercheuse, « des termes comme “vivre ensemble”, “égalité des sexes”, “féminisme”, “oppression”, “islamisme”, “progressive” reviennent toujours quand on aborde le sujet de la laïcité dans les deux nations francophones ».

L’universitaire estime aussi que c’est en réduisant au silence les femmes musulmanes qu’on crée un contexte propice à la naissance de lois qui s’opposent au port du voile – une constante observée sur les deux territoires. En France, « dans les émissions de débat, on évoque fréquemment les femmes musulmanes voilées sans leur donner l’opportunité de s’exprimer sur le plateau », note-t-elle.

La chercheuse Khaoula Zoghlami a d’ailleurs analysé les témoignages de femmes musulmanes lors des consultations parlementaires sur la loi 21. Sur 36 personnes participantes, seules 3 femmes identifiées comme musulmanes ont pu s’exprimer. « Le temps de parole accordé à ces femmes qui portent des foulards n’a représenté que 4,4 % du temps de parole total des témoins. Le pourcentage chute à 0,6 % si l’on compte le temps de parole de la seule témoin directement concernée par l’application du projet de loi, soit madame Bouchra Chelbi, enseignante au secondaire. » En contrepartie, les termes associés à l’habillement des femmes musulmanes (hijab, niqab, voile, foulard et burqa) ont été répétés 296 fois, représentant 73,8 % de l’ensemble des termes utilisés pour faire référence aux signes religieux.

Ce tableau apparaît dans l’étude de Khaoula Zoghlami intitulée Qui peut témoigner ? Présence indésirable et paroles sous surveillance. Il souligne la répétition des mots signifiant les signes religieux durant la consultation parlementaire.

Le scénario d’un Québec qui interdirait le port du voile à l’école est-il cependant envisageable ? « Le Québec est déjà engagé dans cette voie, estime Mme Jahangeer. Il est en retard de quelques années par rapport à la France, mais il est néanmoins en route vers la mise en place d’une laïcité restrictive. »

Zeinab Diab estime pour sa part que le Québec et la France exigent des musulmanes qu’elles restent invisibles. « En fin de compte, elles sont traitées comme des citoyennes de deuxième classe », dit la Québécoise, elle-même de confession musulmane et voilée.  

Des tensions dans le système scolaire québécois

Mais, dans l’immédiat, quelles répercussions a la polémique française dans le système scolaire québécois ?

Une mère rapporte que, le 6 septembre dernier, elle a été informée par le Collège Citoyen, une école secondaire privée de Laval, que le port du voile et d’autres signes religieux serait interdit à partir du 11 septembre. Des étudiants ont lancé une pétition en ligne, qui a recueilli près de 6 900 signatures, afin de dénoncer le fait que la direction « [ soit] allée jusqu’à personnellement aller voir des élèves voilées et d’autres portant la croix pour les avertir que s’ils ne les enlevaient pas d’ici le vendredi 8 septembre, ils seraient exclus de l’école ».

L’établissement scolaire nie catégoriquement avoir interdit le port du voile. La direction affirme que le message a été mal interprété et que son code vestimentaire n’a pas changé depuis 2007. Dans un communiqué émis le 8 septembre dernier, le Collège Citoyen se dit victime d’une campagne portant atteinte à sa réputation. La direction explique que les parents doivent soumettre une demande de dérogation pour le port de signes religieux, ce dont la mère de l’étudiante n’avait pas été informée. D’autres parents non musulmans ont critiqué cette demande de dérogation. La directrice de l’établissement a assuré que les élèves ne seraient pas exclus et a organisé des portes ouvertes pour répondre aux questions des parents.

Mme Diab juge que cela est symptomatique. « C’est un incident critique révélateur d’une peur qui s’installe de plus en plus dans les communautés musulmanes, étant donné le climat politique du Québec, la promulgation de la loi 21, et le fait que le Québec s’inspire de la laïcité à la française et des politiques sociales entourant le contrôle et la discipline des corps des femmes musulmanes ».

Parmi les centaines de commentaires formulés dans le cadre de cette pétition, on peut clairement constater que nombre de signataires refusent la laïcité telle qu’appliquée actuellement en France

Comment les Québécoises de confession musulmane vivent tout ça

Pour Sarah, les souvenirs de cette matinée de la mi-septembre continuent de la hanter. «Ces deux dernières semaines [depuis l’annonce de cette directive] ont été particulièrement éprouvantes. Les regards pesants et insistants des gens sont devenus constants, comme de petites piqûres qui m’assaillent tout au long de la journée. Ce n’était pas ainsi auparavant, et soudainement, je me sens sous surveillance constante,» raconte-t-elle. « [Avant de sortir ce jour-là], je me suis regardée dans le miroir et je me suis demandé si quelque chose n’allait pas, si je devais changer de tenue, si je devais opter pour autre chose. Puis, je me suis dit : “Pourquoi est-ce que je pense à ça maintenant ? Je n’ai jamais ressenti cela auparavant.” D’habitude, je m’habille et je sors sans trop y penser. Et c’est seulement quelques minutes plus tard, dans ma propre rue, que l’agression a eu lieu. »

«Oui, c’est de la peur, mais en même temps, rien ne me garantit que ce genre d’acte n’arrivera pas. Alors, je préfère rester chez moi », dit la jeune femme.

Meriem*****, une autre jeune Québécoise qui porte le hijab depuis une décennie, s’indigne :  « C’est beaucoup de frustration, de colère face à l’absurdité de cette directive [en France]. Même si je ne suis pas française, une communauté c’est comme un corps, et lorsque l’un des organes souffre, c’est l’ensemble qui en pâtit. J’ai eu la chance de n’avoir rien vécu depuis la polémique de septembre, mais je reste sur mes gardes », explique-t-elle.

Elle se remémore son expérience lorsque le projet de loi 21 a été promulgué. D’un ton résigné, elle déclare : « C’est comme si on me disait : “Tu ne fais plus partie de la société.” Quand la loi 21 est passée, j’ai vécu un effondrement doublé d’un rejet sociétal. Si la loi 21 m’a fait ressentir cela, je ne peux même pas imaginer la souffrance qu’elles endurent. »

Shaheen Junaid, trésorière du chapitre montréalais du Conseil canadien des femmes musulmanes, exprime quant à elle son épuisement face à des débats interminables. « J’en ai tellement marre de discuter de ce que je mets sur ma tête plutôt que de ce que j’ai dans ma tête ! » s’exclame-t-elle. Cette dernière regrette les décisions du gouvernement caquiste. Elle se dit persuadée que les Québécois finiront par ressentir les contrecoups de l’affaire de l’abaya. « On a l’impression que c’est un vieux piège : d’abord la France, puis le Québec. Quoi qu’ils fassent, nous devons le faire, vous savez – c’est comme un petit frère qui suit son aîné. »

Elle encourage toutefois les femmes musulmanes à ne pas abandonner. « N’ayez pas peur. C’est votre pays. (…) Vous méritez de vous sentir en sécurité. Vous avez votre place ici, peu importe ce que dit la loi. »

« L’abaya, un cocon où je peux être moi-même »

Ici, au Québec, des Québécoises de confession musulmane résistent à cette laïcité tronquée. Certaines, en signe de solidarité envers leurs consœurs françaises, arborent fièrement des abayas et des kimonos ces derniers jours.

Alors que la France se lance dans un débat houleux autour de l’abaya et de sa signification, nous souhaitons conclure en donnant la parole aux femmes concernées. Nous partageons avec vous un témoignage d’une musulmane qui a participé à la recherche de Zeinab Diab sur l’effet de la loi 21. Cette femme a exprimé ses sentiments à l’égard de l’abaya il y a plusieurs mois, bien avant que cette tenue ne devienne le symbole d’une francophonie divisée. Voici son témoignage :

« On connaît tous ce sentiment parfois de ne pas vouloir se vêtir, de prendre son temps ? C’est alors qu’on opte pour quelque chose de plus simple, comme une abaya. Malheureusement, dans l’espace public, le simple fait de porter une abaya peut désormais être associé à de l’extrémisme religieux, voire à du terrorisme. Aller au supermarché peut parfois sembler représenter une menace, même pour des activités quotidiennes parfaitement normales.

« Pour ma part, (lorsque je porte une abaya), je ne subis plus cette pression de devoir plaire et d’adhérer aux normes de beauté physique préétablies… Porter le voile et des vêtements amples me procure un grand confort. Cela signifie que je n’ai pas à me soucier de suivre des régimes draconiens. Je n’ai pas besoin de correspondre aux stéréotypes de la femme au corps parfait tout le temps, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Mon choix vestimentaire m’offre un sentiment de confort, un cocon où je peux simplement être moi-même. »

*Le nom de cette personne à été modifié pour protéger son anonymat.

**Le nom de cette personne à été modifié pour protéger son anonymat.

***Chiffres basés sur les statistiques officielles de la rentrée 2022, voir l’infographie du second degré ici :  

https://www.education.gouv.fr/l-education-nationale-en-chiffres-edition-2023-378943

**** Par exemple, R. c. Big M Drug Mart Ltd. (1985)( liberté de religion) ; École secondaire Loyola c. Québec (procureur général), (2015 CSC 12) ( neutralité étatique), etc.

*****Le nom de cette personne à été modifié pour protéger son anonymat.

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